Visiter le château de Keriolet

Profitez de votre séjour au camping près de Concarneau dans le Finistère pour découvrir ce bijou de l’art néo-gothique, sur les hauteurs de de la ville.

À l’origine, Kériolet est un modeste manoir érigé au XVe siècle comme il en existe de nombreux dans la campagne française. Une propriété calme, proche du bourg appartenant successivement aux familles notables de la région. Son histoire prestigieuse découle d’une fable romantique digne des plus grands romans d’amour qui se déroule à la fin du second empire.

La princesse russe Zénaïde Youssoupoff-Narychkine, une veuve russe très riche, rencontre un bel officier français, Charles Chauveau. Séduite, elle l’épouse et lui donne le titre de Comte de Chauveau. Fort de cette ascension sociale inespérée, le nouveau comte ambitionne une carrière politique et le destin veille, un poste de conseiller général est ouvert à Concarneau. Mais pour être candidat il faut impérativement avoir une résidence dans la circonscription convoitée. Qu’à cela ne tienne, sa femme y pourvoit en faisant l’acquisition du manoir de Keriolet. C’est le début de la transformation du modeste manoir en chef-d'œuvre architectural.

Keriolet, un manoir d’exception à Concarneau

Les changements réalisés au château empruntent à d’autres patrimoines des éléments d’architecture : le portail d’entrée du Prieuré de Locamand, une statue équestre de Louis XII du château de Blois, la tourelle escalier du château de Rustéphan, sans compter les nombreuses références royales insérées dans les façades : les fleurs de lys, les lettres A et L pour nommer Anne de Bretagne et Louis etc.. Des clins d'œil à sa Russie natale parsèment la décoration extérieure du château comme l’ours russe assis sur le toit, tourné vers la mère patrie de la Princesse.

Après la mort du Comte de Chauveau, le domaine va à sa sœur mais sa veuve Zénaïde rachète le bien pour en faire don au département du Finistère. Il devient alors musée départemental pendant une dizaine d’années.

Après des imbroglios juridiques qui dureront jusqu’en 1956, le château est finalement restitué au Prince Felix qui ne l’appréciant pas, le laisse se morceler. Il propose le rachat de ce qu’il reste du domaine à la ville de Concarneau mais les pourparlers s’embourbent et inexorablement le château va à la ruine. La tempête de 1987 emportera la toiture….

En 1988, grâce à son nouveau propriétaire, Christophe Lévèque, le château retrouve enfin sa splendeur d’autrefois grâce aux travaux de restauration qu’il mène depuis son rachat.

La visite du château de Keriolet

Dès 1989, le domaine est ouvert au public qui ne peut visiter dans un premier temps que les cuisines qui avaient été épargnées des pillages. Depuis, la visite de nouvelles salles s’échelonnent au rythme de la restauration, avec une pièce environ tous les deux ans.

Aujourd’hui, on peut découvrir :

  • La salle d’armes,
  • le salon,
  • la salle des gardes, transformée en salle de bal du temps de la Princesse, agrémentée d’une splendide cheminée en pierre de Kersanton et d’un escalier à hélice,
  • les cuisines décorées sur tous les murs d’une faïence de Desvres, dont chaque carreau a été peint à la main,
  • la crypte, salle nommée à tort puisqu’elle ne fut utilisée que par la chaufferie où on peut voir les poêles qui alimentent le chauffage central du château,
  • la cour intérieure, véritablement la vitrine de l’âme de la princesse Zénaïde qui agrémenta les extérieurs du château par une succession de styles architecturaux, ensemble hétéroclite faisant tout le charme du château.

Le château de Keriolet est l’occasion d’une belle promenade, sa façade majestueuse se dressant face aux embruns et à l’Archipel des Glénans. Ne ratez pas cette balade qui vous emmène sur le chemin d’un brassage culturel exceptionnel.

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Renseignements :

  • Adresse : Château de Keriolet
    29900 Concarneau
  • Tél. : 02 98 97 36 50
  • Site internet
  • E-mail : contact@chateaudekeriolet.com
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